Les ravages de la pollution plastique de l'océan à la mer
Les conséquences des déchets plastiques dans l’océan
Selon les dernières études, la moitié des tortues marines dans le monde ont déjà ingéré du plastique. Certains meurent de faim après l'avoir fait, croyant à tort qu'ils ont suffisamment mangé parce que leur estomac est plein. Sur de nombreuses plages, la pollution plastique est si répandue qu'elle affecte les taux de reproduction des tortues en modifiant les températures du sable où l'incubation a lieu. Et ça, les maillots de bain éthique des personnes qui fréquentent ces plages ne peuvent rien y faire.
Une étude récente a révélé que les tortues de mer qui ingèrent seulement 14 morceaux de plastique ont un risque accru de mort. Les jeunes tortues sont particulièrement à risque car ils ne sont pas aussi sélectifs que leurs aînés sur ce qu'ils mangent et ont tendance à dériver avec les courants, tout comme le plastique.
Les déchets plastiques tuent jusqu'à un million d'oiseaux marins par an. Comme pour les tortues marines, lorsque les oiseaux de mer ingèrent du plastique, cela obstrue leur estomac, bloquant ainsi leur alimentation. De nombreux oiseaux marins sont ainsi retrouvés morts avec leur estomac plein de ces déchets. Les scientifiques estiment que 60% de toutes les espèces d'oiseaux marins ont ingéré des morceaux de plastique, un chiffre qui devrait atteindre les 99% d'ici 2050.
Bien que les dauphins soient très intelligents et donc peu susceptibles de manger du plastique, ils sont sensibles à la contamination à travers les proies qui ont ingéré ces composés synthétiques. Le plastique dans nos océans affecte ainsi de nombreuses créatures, petites et grandes. Les oiseaux marins, les baleines, les dauphins, les minuscules hippocampes qui vivent dans les récifs coralliens… ainsi que les bancs de poissons qui résident sur ces mêmes récifs et les mangroves voisines.
Les déchets plastiques peuvent également favoriser la croissance d'agents pathogènes dans l'océan. En effet selon une étude récente, les scientifiques ont découvert que les coraux qui entrent en contact avec du plastique ont 89% de chances de contracter une maladie, contre 4% pour les coraux qui ne le sont pas. À moins que des mesures ne soient prises rapidement pour résoudre ce problème urgent, les scientifiques prédisent que le poids des plastiques océaniques dépassera le poids combiné de tous les poissons dans les mers d'ici 2050.
D'où viennent ces déchets plastiques ?
Bordée par l'Europe au nord, l'Asie à l'est et l'Afrique au sud, la mer Méditerranée contient des déchets marins provenant de sources terrestres dans 21 pays sur trois continents distincts. Les sources terrestres constituent la majorité de la pollution marine et comprennent généralement l'utilisation touristique et récréative de la côte (les baigneurs en maillot de bain éthique par exemple), l'industrie et les entreprises locales, les déchets publics en général, les décharges illégales, les ports et les décharges non protégées.
Les sources océaniques de déchets marins, d'autre part, comprennent la marine marchande, les ferries et les paquebots de croisière, les navires de pêche commerciale et récréative, les flottes militaires, les navires de recherche, les embarcations de plaisance et les installations offshores, comme les plates-formes pétrolières et gazières, les plates-formes de forage, et les sites aquacoles.
Pouvons-nous nettoyer le plastique déjà dans l'océan ?
De nombreuses idées et projets proposent de récupérer le plastique de l'océan, mais aucun n'a été prouvé vraiment efficace. En général, ces projets ne ciblent que des fragments de plastique flottant en surface et ne sont généralement pas en mesure de collecter les particules de plastique inférieures à 1 cm. Cela signifie qu'ils omettent plus de 99% du plastique estimé dans l'océan.
Par conséquent, la quantité de plastique qui pourrait être éliminée par ces méthodes est infiniment petite par rapport au plastique déjà présent dans l'océan et ce qui continue de pénétrer dans l'océan tous les jours. Mais cela ne devrait pas vous empêcher de porter votre maillot de bain durable et contribuer ainsi à la préservation de l’environnement.